Le talent code : résumé du livre de Daniel Coyle, partie 2

Les résumés de LTC – N°3  : The talent code : greatest isn’t born. It’s grown. Here’s how – Livre de Daniel Coyle, partie 2 / Version française : Le talent code : on ne naît pas talentueux, on le devient

Très souvent, lorsqu’un voit une personne talentueuse pratiquer la compétence pour laquelle elle aurait un don naturel, on a tous sauf l’impression qu’elle pratique. Tout semble lui venir naturellement et elle a l’air complètement obsédée par ce qu’elle fait.

C’est ce que la psychologue Ellen Winner appelle “the rage to master” (la rage de maîtriser). Cette rage serait génétiquement réservée à une minuscule poignée de la population, qui compte des noms comme Einstein et Mozart. 

Mais dans la deuxième partie du livre de Daniel Coyle, la deuxième composante du talent code indique que cette rage n’est peut-être pas aussi rare qu’il n’y paraît. J’ai nommé l’ignition. Et à défaut d’être aussi intense que chez les génies les plus adulés de l’histoire de l’humanité, elle est tout à fait possible à trouver.

Si vous n’avez pas encore lu la première partie de ce résumé de livre, il vous sera difficile de cerner tous les contours de cet article. Je vous invite donc à cliquer ici pour accéder à la première partie.


L’ignition ou déclenchement : qu’est-ce que c’est ?

L’ignition, ou déclenchement en français, est le processus par lequel l’énergie motrice qui vous motive à devenir meilleur est créée et maintenue dans le temps. 

L’ignition fournit l’énergie, tandis que le deep practice [apprentissage approfondi] transforme cette énergie, au fil du temps, en progression, c’est-à-dire en couches de myéline.

— Daniel Coyle

Dans son livre, Daniel Coyle met en lumière une discipline qui permet d’expliquer le processus de l’ignition : automaticity qui pourrait être traduit automaticité en Français. 

Les experts de l’automaticité, dont le Dr. Geoff Cohen de l’Université du Colorado, étudient les mécanismes inconscients qui gouvernent en silence : nos choix, motivations et objectifs. 

Cette discipline révèle notamment que les circuits neuronaux de la motivation humaine sont rudimentaires. Ils datent de millions d’années et seraient localisés dans le cerveau reptilien.

Alors oui, la théorie du cerveau reptilien a été remise en question par des recherches scientifiques plus récentes. Mais l’information à retenir ici est que pour se motiver, il faut aller toucher à des circuits dont les fondations remontent à des millions d’années.

Daniel Coyle fait également allusion à un théorème qu’il a surnommé le principe de Scrooge. Si vous aimez les films de Noël, vous avez certainement suivi le film d’animation Le drôle de Noël de Scrooge, diffusé en 2009.

Dans ce dessin animé…Lire plus

Le personnage principal, au nez aquilin et au visage serré, est connu pour sa pingrerie, son mépris et sa haine du jour de Noël : Ebenezer Scrooge. Durant la nuit du réveillon de Noël, il reçoit la visite de trois fantômes qui le mettent face aux ombres du présent, du passé et de l’avenir.

Le lendemain, donc le jour de Noël, Scrooge change du tout au tout. Il se réjouit de Noël comme personne d’autre et achète la plus grosse oie disponible. Il assiste même au dîner de Noël chez le fils de sa défunte sœur. Neveu qu’il avait passé sa vie à mépriser.

Scrooge cesse d’être pingre et les années qui suivent, il reste dans le même mood. Le grincheux était devenu joyeux et avenant avec son entourage. Autant vous dire que j’ai revu ce film d’animation en rédigeant cet article.

D’après le principe de Scrooge, la partie inconsciente de votre cerveau est un banquier avare qui possède une réserve d’énergie. Ce pingre garde sa richesse dans une chambre forte à laquelle vous ne pouvez accéder volontairement, par de simples demandes.

Pour y accéder, Scrooge, le banquier pingre doit recevoir la visite inopinée de fantômes. En pratique, ces fantômes correspondent à ce que le journaliste Daniel Coyle a appelé les signaux primitifs (primal cues en anglais).

Daniel Coyle ne définit par les signaux primitifs à proprement parler dans son livre. Mais pour résumer ses propos, ces signaux sont des informations en provenance du monde extérieur. Ils touchent le subconscient et, la plupart du temps, ne parlent pas à la partie consciente de votre psyché.

Ces signaux sont qualifiés de primitifs parce qu’ils touchent directement à la partie du cerveau qui est dépourvue de “civilisation” et qui est presque “bestiale”. Ils activent des émotions qui s’apparentent presque à un état de survie

Les quatre catégories de signaux primitifs du talent code de Daniel Coyle

Dans son livre, l’écrivain met en lumière quatre types de signaux primitifs qui peuvent déclencher l’ignition : appartenance, insécurité, rareté, exclusivité.

Les signaux primitifs de l’appartenance

On entend constamment dire que l’humain est un être social, qu’il a besoin de se sentir inclus dans un groupe. Cela remonterait à des millions d’années avec nos ancêtres qui devaient vivre en groupe pour être en sécurité. Ce fameux principe apparaît dans le phénomène de l’ignition.

S’il peut le faire, pourquoi pas moi ?

En 1954, Roger Bannister, un carabin maigrichon explose un record qui était considéré comme infranchissable par les physiologistes et les athlètes. Il a couru le mile (environ 1609 mètres) en moins de 4 minutes.

Quelques semaines plus tard, un Australien du nom de John Landy bat à son tour le même record. Puis en moins de 3 ans, au moins 17 coureurs avaient accompli ce que Sports Illustrated appelait le grand exploit sportif du 20ième siècle.

Le 18 mai 1998, Pak Se Ri une jeune golfeuse de 20 ans remporte le championnat McDdonald’s LPGA. Cet événement est une aubaine, parce que avant elle, aucun sud-coréen n’avait percé dans le golf.

Sa prouesse est telle que dans un journal de Séoul, on peut lire “Se Ri Pak n’est pas la Tiger Woods au féminin, c’est Tiger Woods qui est le Se Ri Pak au masculin”. 10 ans plus tard, 45 joueuses de golf sud-coréennes remportent environ un tiers des tournois.

La même année, la tenniswoman de 17 ans Anna Kournikova, devient l’athlèthe la plus téléchargée au monde. Et pour cause, elle atteint les demi-finales de Wimbledon avec une apparence de mannequin. Environ 9 ans plus tard, en 2007, les tenniswomen russes occupent 5 des 10 premières places du classement mondial et 12 des 50 premières.

Nick Bolletieri, fondateur de l’académie de tennis éponyme est tellement époustouflé qu’il affirme “on dirait l’armée russe, putain. Elles n’arrêtent pas de débarquer” Toutes les petites filles du Spartak Tennis Club avaient commencé à attacher leurs cheveux en queue de cheval et à grogner en frappant la balle, selon les dire de Larisa Preobrazhenskaya — entraîneuse du club. “Elles étaient toutes de petites Annas”

L’étude de cas de Clarissa

La veille de sa prouesse, la petite Clarissa dont on avait parlé dans la première partie du résumé avait eu un cours déplaisant avec son professeur de musique, comme d’habitude. Il avait essayé en vain de lui enseigner La Cinquantaine.

Frustré, il décida de jouer la version jazz de La Cinquantaine, Golden Wedding, la mélodie sur laquelle le deep practice de Clarissa avait laissé le psychologue musical McPherson sur le cul.

Selon ce dernier, au moment de la performance du prof, Clarissa était comme hypnotisée et bouleversée. Cette fascination a ensuite généré chez Clarissa, une forte envie d’apprendre. Avidité qui a expliqué le travail de pro qu’elle a accompli le lendemain, alors qu’elle était une débutante.

Toutes ces expériences ont un point commun. Suite à un succès fulgurant et inattendu, une explosion massive de nouveaux talents a eu lieu. Cette floraison massive est liée au signal primitif : s’il ou elle peut le faire, pourquoi pas moi ?

Dans chacune de ces situations, les nouveaux talents ont reçu un appel vers leur appartenance future à un groupe : le groupe de ceux qui peuvent accomplir la prouesse à laquelle ils avaient assisté.

La corrélation entre degré d’engagement et performance

Une petite étude menée par le psychologue McPherson est venu appuyer le signal primitif de l’appartenance future. Il a demandé aux enfants qui participaient à la même étude musicale que Clarissa, pendant combien de temps ils pensaient jouer de l’instrument qu’ils apprenaient. Il a ensuite mesuré la quantité de pratique que chacun d’eux faisait et a mis cette nouvelle donnée en correlation avec la première.

En termes d’engagement à jouer de cet instrument, tous les enfants ont été classés dans trois catégories en fonction de leurs réponses : engagement sur le court-terme, sur le moyen-terme et sur le long-terme. Quant à la pratique, ils ont également été classés en trois groupes : faible (20 minutes), moyenne (45 minutes), élevée (90 minutes).

Voici les résultats qu’il a obtenu : 

  • avec la même quantité de pratique, le groupe d’engagement à long-terme surpassait le groupe d’engagement à court-terme de 400 % ;
  • avec seulement 20 minutes de pratique, les engagés à long-terme progressaient plus vite que les engagés à court-terme qui s’exerçaient pendant 90 minutes ;
  • les performances montaient en flèche lorsque l’engagement à long-terme était combiné à une pratique élevée.

Plus vous vous considérez comme membre futur d’un groupe social, plus vous êtes enclin à être habité par des niveaux élevés de motivation. A leur tour, ces niveaux de motivation conduisent à un deep practice qualitatif puis à des performances explosives.

Les frères de mères différentes

D’autres études réalisées par le Dr. Geoff Cohen et son collègue Gregory Walton vont dans le même sens. Ils ont étudié un groupe d’étudiants de première année à l’Université de Yale en leur donnant à lire un magazine qui relatait l’histoire de Nathan Jackson. Nathan était un élève qui a débarqué au collège ne sachant pas quelle carrière embrasser.

Il a finalement développé un amour pour les maths et a fini par avoir une belle carrière dans le département de mathématiques d’une université.

Pour la moitié des sujets de l’étude, la page biographie de Nathan avait été altérée : sa date de naissance avait été modifiée pour coïncider avec celle du lecteur. Après cette lecture, les psychologues ont mesuré la persévérance des étudiants face aux problèmes de maths insolubles.

Ils se sont alors rendus compte que les étudiants dont l’anniversaire matchait faussement avec celui de Nathan avaient persisté 65 % plus longtemps que ceux de l’autre groupe.

L’importance du subconscient

Walton a précisé que si ce signal primitif avait autant fonctionné, c’était certainement parce qu’il était inconscient. Les sujets étudiés ne s’en rendaient pas compte, mais leur cerveau avait fait le lien : je suis comme Nathan parce qu’on est né le même jour, s’il peut le faire, pourquoi pas moi ? 

Cela s’explique notamment par le fait que le subconscient peut traiter 11 millions d’informations par seconde, tandis que le conscient peut à peine en traiter 40. Vous avez donc tout intérêt à intégrer le subconscient dans vos processus d’apprentissage ou de réalisation.

L’appartenance est ancrée dans notre langage quotidien

L’appartenance prend souvent la forme de phrases simples comme : je veux être comme lui/elle/eux dans le futur alors je dois me mettre au travail dès maintenant, j’appartiens au même groupe qu’eux alors s’ils peuvent le faire pourquoi pas moi ?

C’est ce même principe que beaucoup de parents essaient, sans le savoir, d’utiliser avec leurs enfants. Ils disent que les premiers de classe n’ont pas deux têtes et qu’on peut donc en faire autant. Malheureusement, leur stratégie pose deux problèmes : elle parle au conscient et s’inscrit dans une démarche qui active le fixed mindset chez l’enfant.

En d’autres termes, l’enfant comprend que ses parents le comparent aux autres enfants. Il interprète aussi que s’il veut être digne à leurs yeux, il doit être super doués comme les premiers de classe.

Si vous avez lu notre article sur le fixed mindset, vous comprenez déjà qu’ils auront tout le contraire de l’effet escompté. Au lieu d’embrasser les défis pour s’améliorer, l’enfant commence à les fuir de peur de se rater. Tout simplement parce qu’il a constamment la crainte de perdre le peu d’amour que ses parents daignent encore lui accorder.

Comment utiliser les signaux primitifs avec succès sur son enfant ?

Une manière plus efficace d’utiliser ces signaux primitifs sur son enfant serait d’utiliser des histoires ou des magazines, comme dans l’étude de Cohen et Walton. Mais attention à ne pas utiliser des noms connus en altérant leurs dates de naissance. Aujourd’hui, les jeunes peuvent vérifier toutes les infos que vous leur donnez en quelques clics.

Idéalement, il faudrait chercher des figures emblématiques qui ont réellement un point commun avec l’enfant ou alors passer par des histoires fictives. Vous pouvez également commencer à exposer votre enfant à divers univers pour voir celui qui activera son sentiment ou son besoin d’appartenance. Ce dernier se constate généralement tout seul, vous n’aurez pas besoin de forcer.

Toutefois, attention à ne pas tomber dans le piège de vouloir forcer l’enfant à suivre coûte que coûte, le plan que vous avez tracé pour lui. Dans une étude menée par la psychologue Carol Dweck, elle a questionné des enfants ayant de 6 ans à l’âge du lycée qui ont un fixed mindset. L’étude a révélé que ces enfants pensent que leurs parents ne les aimeront ou ne les respecteront que s’ils remplissent les attentes de ces derniers.

Les signaux primitifs de l’insécurité

Que ne ferait pas l’être humain pour se sentir en sécurité ? Très peu de choses sur cette terre. Et c’est pour cela que les signaux primitifs qui font penser à l’humain qu’il n’est pas en sécurité sont capables de déverrouiller la chambre forte de Scrooge.

Les orphelins gouvernent-ils le monde ?

En 1970, le psychologue clinicien Martin Eisenstadt teste une théorie qu’il a développée et qui relie la psychose causée par la perte d’un parent au génie. Pour cela, il se base sur l’histoire de toutes les figures emblématiques figurant dans l’Encyclopaedia Britannica, qui comptait 573 noms dont des écrivains, scientifiques, leaders politiques, compositeurs, soldats, philosophes et explorateurs.

Sur la liste, 44 personnes, soit environ 8 % étaient devenus orphelins à un jeune âge. Parmi eux, Newton, Napoleon, Lincoln, Lenin, Gandhi, Bill Clinton. Ils avaient perdu leur premier parent à un âge moyen de 13,9 ans, avec un minimum de 0 (avant la naissance) et un maximum de 15.

Daniel Coyle a complété cette liste avec celles de personnes ne figurant pas dans l’Encyclopaedia Britannica, mais étant des stars du show business. Cette liste compte 48 noms dont dont Julia Roberts, Madonna, Jimi Hendrix, Eddie Murphy, Charlie Chaplin.

Selon l’écrivain, perdre un parent en étant un enfant envoie le signal primitif : tu n’es pas en sécurité. Selon Eisenstadt, ce signal créerait chez l’enfant le point de départ d’une immense énergie compensatoire.  

Mieux, Coyle soulève brièvement le cas des enfants ayant été séparés d’un parent, celui-ci étant vivant. C’est le cas dans les divorces par exemple. Le signal envoyé est à peu près le même : tu n’es pas en sécurité. Pensez aussi aux enfants qui ont grandi dans un foyer abusif ou avec un parent gravement malade — alcoolique — drogué — violent (verbalement ou physiquement).

Toutefois, Coyle précise bien ne pas prétendre que le décès précoce d’un parent conduit systématiquement à de grands accomplissements. Il souligne juste que ce signal primitif donne plus de chances à ces enfants d’utiliser cette immense énergie compensatoire. Ce qui n’est pas le cas des enfants qui ont grandi avec leurs parents.

Les derniers nés sont-ils les plus rapides ?

Une remarque intéressante a poussé Daniel Coyle à mener l’équivalent d’une micro-étude. Il s’est rendu compte que sa dernière née et les plus jeunes enfants de ses amis étaient souvent les coureurs les plus rapides de la famille. Il a alors analysé une liste faite des détenteurs du record des 100 mètres sur le top 10 des records franchis.

Il s’est rendu compte qu’aucun d’eux n’était né en premier, Usain Bolt y compris. Ils étaient tous nés à la position 4 en moyenne sur une fratrie de 4,6 enfants. Il a trouvé des résultats similaires pour le top 10 des meilleurs coureurs de l’histoire de la NFL en termes de yards à la course. Ils occupaient en moyenne la position 3,2 pour des familles de 4,4 enfants.

Ici, le signal primitif serait : tu es à la traîne, suis le rythme. Une fois encore, l’écrivain précise que faire partie des derniers nés ne fera pas systématiquement de vous Usain Bolt. En revanche, ce signal primitif vous donne plus de chance de débloquer le coffre-fort de Scrooge.

Les signaux primitifs de l’exclusivité et de la rareté

Ces deux catégories de signal primitif sont mis ensemble parce qu’elles vont de paire. Avoir quelque chose qui est rare crée un sentiment d’exclusivité et quand on se sent privilégié, c’est souvent parce qu’on pense avoir une chose rare.

Pour étayer ces deux catégories, Daniel Coyle fait allusion à deux programmes de musique mis en place par des écoles publiques éponymes : PS 233 et Wadleigh. Ils avaient pour but d’enseigner le violon aux enfants.

N’ayant pas assez de violons à leur disposition, PS 233 a dû organiser une loterie pour sélectionner les enfants qui auraient accès au programme. En revanche, Wadleigh avait à sa disposition autant de violons que d’enfants. Tous ceux qui souhaitaient intégrer le programme ont donc été acceptés.

Un an plus tard, PS 233 qui avait dû faire de la loterie était en pleine expansion tandis que Wadleigh ramait. Ce dernier rencontrait des problèmes de discipline tandis que PS 233 n’en rencontrait pas.

Pourtant, étonnamment, Wadleigh avait de nombreux avantages sur PS 233 : un programme axé sur l’art, des parents qui accordaient de la valeur à l’éducation artistique, des enfants ayant vraisemblablement un intérêt réel pour la musique, un auditorium flambant neuf et les moyens nécessaires pour fournir un violon à chaque enfant désireux d’en jouer.

A l’opposé, PS 233 n’avait rien de tout ça, et les enfants n’avaient aucune inclination apparente pour les violons ou l’art en général. Daniel Coyle associe ce résultat paradoxal au signal primitif : j’ai de la chance.

Les enfants de PS 233 ont dû participer à une loterie pour accéder au programme. Leur sélection reposait donc uniquement sur un pur hasard, sur de la chance. En revanche, ceux de Wadleigh avaient pu accéder au programme sans le moindre effort. Ils avaient juste manifesté l’envie d’en être pour être acceptés. Les enfants de PS 233 ont ressenti une exclusivité liée à la chance d’accéder à une opportunité rare. Tout le contraire des enfants de Wadleigh.

Il n’est pas nécessaire de mener une tonne d’études pour avoir conscience du pouvoir que la rareté et l’exclusivité ont sur nous. On a tendance à prendre mieux soin de ce qui nous paraît difficilement accessible que de ce qui nous paraît facilement accessible. Cela est autant valable pour les opportunités, les objets et les personnes.

Quand j’ai décidé de quitter la médecine…Lire plus

Un proche à qui je tiens énormément a essayé d’utiliser un signal primitif de l’exclusivité sur moi. Il n’en avait certainement pas conscience, et moi non plus à l’époque. Il m’a dit, je cite approximativement : « Si c’était pour t’arrêter en troisième année, pourquoi avoir empêché une autre personne qui souhaitait intégrer la médecine d’y accéder ? Tu as volé sa chance et maintenant, tu la gaspilles »

Vous vous doutez bien que ça n’a pas fonctionné, même si de prime abord, ça a l’air convaincant. Cela n’a pas fonctionné pour la simple raison que son argument était complètement éclaté au sol.

Si j’ai pu intégrer la fac de médecine, c’est parce que j’ai été classée boursière. Pour obtenir ce classement systématique, j’ai obtenu 16 de moyenne au BAC. Et avant le bac, j’étais toujours parmi les meilleurs à l’école.

C’est tout sauf du hasard ou de la chance. C’est une suite logique de mon travail acharné. C’était une évidence autant pour mon conscient que mon subconscient. Le coffre-fort de Scrooge n’a donc pas pu être ouvert, puisque ce signal erroné n’a pas pu toucher mon psyché.

Pourquoi l’ignition ne mène pas toujours à une explosion de talent ?

A ce stade certains pensent certainement qu’il suffit d’une ignition causée par un signal primitif pour déclencher une explosion de talents. D’autres pensent, au contraire, à des situations où ils ont vu une ignition qui n’a été suivie d’aucune explosion de talents.

L’ignition peut avoir l’air magique, mais elle ne l’est pas. Comme l’a dit Daniel Coyle, déclencher l’ouverture du coffre-fort de Scrooge pour accéder à une énorme source d’énergie est une chose. Mais c’en est une autre de le pousser à dépenser sur les oies de Noël jour après jour.

Pour qu’une ignition soit réellement utile, elle doit être suivie du deep practice. Et le deep practice demande du temps, des efforts importants et un travail passionné. Dans les différents cas d’explosions de talents mentionnés dans le livre The talent code, il a fallu environ 5 à 6 ans pour qu’une dizaine de joueurs touchés par l’ignition figurent parmi les meilleurs. C’était le temps nécessaire à l’apprentissage approfondi.

Si un seul signal primitif peut déclencher votre engagement à atteindre un objectif donné, il ne suffira pas à vous donner l’énergie nécessaire pour faire de l’apprentissage approfondi au quotidien. Pour avoir continuellement une telle énergie, vous devez être constamment exposé à des signaux primitifs. Et c’est là qu’intervient la notion d’environnement.

Dans son livre, Coyle mentionne le fait que la plupart des incubateurs de talents qu’il a visités n’étaient pas des plus confortables. Le fait qu’il en soit ainsi crée constamment des signaux primitifs dans le style : vous n’êtes pas en sécurité ici ou vous pourriez avoir mieux si vous bossez dur.

Les personnes présentes dans ces incubateurs, notamment les coach constituent eux aussi des porteurs ambulants de signaux primitifs : ce qu’ils dégagent, ce qu’ils représentent, comment ils se comportent, etc.

Imaginez un peu un incubateur de football où de célèbres joueurs tels que CR7, Lionel Messi, Drogba, Eto’o, Mbappé, etc. sont constamment dans les parages ou interviennent en tant que coach.

Rien que par leur seule présence, ils envoient constamment des signaux primitifs :

  • d’appartenance (vous pourriez devenir comme moi) ;
  • de rareté et d’exclusivité (vous avez de la chance de m’avoir pour coach ou simplement de me côtoyer) ;
  • et d’insécurité (vous avez encore beaucoup à faire pour atteindre mon niveau, gardez le cap).

Cela ne signifie pas que vous devez vous installer dans un endroit délabré pour être plus motivé ou que vous devez impérativement être au contact de vos idoles. Cela signifie que votre environnement doit être conçu de manière à vous envoyer constamment des signaux primitifs qui déclenchent : insécurité, sentiment ou besoin d’appartenance, sentiment d’exclusivité et de rareté. Cela passe par :

  • les personnes que vous fréquentez le plus ;
  • les contenus que vous consommez le plus sur les réseaux sociaux ;
  • la manière dont vous aménagez votre espace et les actions que vous posez.

Par exemple, si votre objectif est de devenir un as de la vente, il est idéal de vous lier d’amitié avec des personnes qui font régulièrement de la vente, de suivre des comptes qui traitent de sujets en rapport avec la vente et de créer un espace où la vente prend une grande place.

Par exemple, votre espace de travail peut être aménagé avec des livres qui traitent de vente, des documents qui abordent le sujet, une citation sur la vente accrochée à un mur, des fonds d’écran en rapport avec la vente, des groupes sur les réseaux sociaux où on parle constamment de vente. Comme le dit mon collègue et ami S. Tidjani, vous devez être matrixé par la vente et ne jurer que par elle. 

Comment devenir un as du coaching ou de l’enseignement ?

En lisant cet article, vous pensez peut-être à une ou plusieurs personnes que vous pourriez aider en tant que formateur, coach, parent, etc. Dans son livre the talent code, Coyle a décrit les 4 vertus des coachs experts.

Il a d’ailleurs noté que la plupart des coachs qu’il a rencontré partagent un parcours de vie similaire : ils étaient perçus comme promis à un avenir radieux dans leurs domaines respectifs, ont échoué dans ces domaines et ont alors essayé de comprendre pourquoi.

Autant dire que j’ai vécu la même expérience…Lire plus.

Pour tout mon entourage, mon avenir professionnel était garanti puisque j’étais toujours parmi les meilleurs à l’école. Mais après 3 années de médecine, la situation s’est dégragée et j’ai commencé à errer de plus en plus. A ce moment là, ma seule question a été : pourquoi ?

Et à mesure que je trouvais des réponses, je n’avais plus qu’une seule envie : partager toute cette valeur inestimable avec un maximum de personnes. Je n’arrivais pas à concevoir l’idée que de telles connaissances puissent exister et qu’autant de personnes continuent de souffrir dans leur vie professionnelle. Ma carrière de career coach s’est alors dessinée toute seule.

Selon les nombreuse recherches de Coyle sur les experts du coaching, voici les 4 vertus qui vous permettront de pousser un talent vers son plein potentiel.

La matrix

La matrix peut être considérée comme un grand océan de connaissances et de compétences dans lequel vous plongez. Pour être pleinement imbibé de l’eau de cet océan, vous devez vous y immerger et faire du deep practice

La première idée que vous devez supprimer de votre esprit est celle selon laquelle pour être capable d’aider une personne à devenir meilleur, vous devez vous-même être un as du domaine concerné.

Alors oui, on soutient souvent que pour réussir dans un domaine donné, il faut suivre uniquement les conseils de personnes ayant déjà réussi dans ce domaine. Pour devenir millionnaire, suis les conseils d’un milliardaire, dit-on.

Ce conseil est valable, mais il a deux limites. Premièrement, ceux qui ont réussi dans un domaine donné ne sont pas forcément capables de vous enseigner comment ils y sont arrivés. Deuxièmement, une personne qui n’est pas une figure de ce domaine peut aussi être capable de vous pousser vers les sommets si elle a la bonne matrix.

Si vous avez encore un doute sur la question, voici une liste qui devrait vous convaincre : 

  • José Mourinho, le célèbre entraîneur de football, qui a notamment coaché le Real Madrid pendant 3 ans, n’a jamais eu la carrière de Messi ou de Ronaldo ;
  • Linda Septien, fondatrice du Septien Entertainment Group qui a contribué au développement de talents tels que Beyoncé, Demi Lovato, Selena Gomez et Jessica Simpson pour ne citer que ceux là, n’a jamais connu une carrière musicale comme la leur ;
  • Larry Moss, l’un des coachs d’acteur les plus respectés à Hollywood, qui a notamment coaché Léonardo Dicaprio (Jack dans Titanic), n’a jamais connu la carrière de Dicaprio.

Enfin, je terminerai cette liste en vous demandant si, lorsque vous allez consulter un médecin, votre première préoccupation est de savoir s’il s’est déjà traité lui-même pour la maladie dont vous souffrez ou s’il est effectivement diplômé de la faculté de médecine.

En réalité, la plupart du temps, la question ne se pose pas. On voit la blouse et on est convaincu que s’il a été accepté dans un hôpital, c’est forcément parce qu’il est compétent.

S’il est capable de vous traiter pour des maladies qu’il n’a jamais eu, c’est parce qu’il a baigné dans la matrix de la médecine pendant 7 ans : connaissances, compétences, pratique (à travers les stage d’externat et d’internat).

On choisit donc un médecin, non pour sa capacité à se soigner lui-même mais pour sa capacité à soigner les autres. C’est exactement le même principe. Vous pouvez très bien ne pas être un vendeur hors-pair, mais être capable d’accompagner d’autres personnes pour qu’elles deviennent des as de la vente. C’est contre-intuitif, n’est-ce pas ?

Plongez dans les connaissances du domaine, immergez dans un environnement où ce domaine vous hante et testez les astuces que vous découvrez sur vous-même et sur les autres. Souvenez-vous que l’apprentissage approfondi cible les erreurs et les corrige au fur et à mesure. 

Par ailleurs, parfois une partie de la matrix vient à vous “par accident”. Par exemple, mon parcours d’erreuse professionnelle n’était pas un choix. C’était une longue épreuve de la vie. Epreuve qui m’a poussée à comprendre un rayon sur la psychologie et le mindset qui entourent la construction d’une carrière.

Là où ça devient volontaire, c’est le moment où je décide délibérément de comprendre “ce qui clochait chez moi” en plongeant dans un océan de connaissances (livres, formations, podcasts) et de transmettre toutes mes expériences aux autres en devenant coach.

La perspicacité

Plusieurs coachs experts disent avoir entraîné leurs yeux à être comme des caméras. Leur but était de recueillir un maximum d’informations sur le coaché qu’ils observaient. Deuxièmement, ils ne réservaient pas le même traitement à tous leurs éléments. Ils personnalisaient leur approche en fonction des particularités de chacun.

La vie de chacun est un bol de crème chantilly et de merde, et mon boulot, c’est d’équilibrer le mélange. Si un gamin a beaucoup de merde dans sa vie, je vais y ajouter un peu de chantilly. Si sa vie n’est que chantilly, alors je vais y ajouter un peu de merde.

— Tom Martinez

Très souvent, l’erreur qu’on commet lorsqu’on veut faire avancer une personne, c’est de se focaliser uniquement sur la compétence ou le domaine qu’on veut lui faire maîtriser. Mais dans de nombreux cas, d’autres détails de sa vie l’empêchent d’évoluer. Et une fois qu’on touche ces détails du doigt, elle fait un bond en avant, comme par magie.

En tant que formateur

Effectivement, cette approche peut être complexe si vous êtes professeur dans une salle de 30 élèves et que vous avez 3 à 5 classes. Mais si vous tenez à obtenir des résultats différents, il faudra essayer des pratiques différentes, qui demandent plus d’investissement en termes de temps et d’énergie.

Vous pourriez aussi choisir de limiter cette approche aux élèves de la classe qui ont le plus besoin de soutien.

En tant que parent

En tant que parent, c’est un peu plus simple, étant donné que le nombre d’enfants tourne généralement autour de 3-5. Il est donc moins complexe de trouver un moyen de consacrer du temps à chacun d’eux, surtout lorsque les deux parents sont présents.

On a souvent tendance à penser que tous les enfants doivent recevoir “le même traitement”. Certes, il ne doit pas y avoir d’enfant lésé. Mais si on a exactement la même approche avec tous les enfants, alors qu’ils sont différents, certains risquent de ne pas être au top de leurs capacités.

L’une des choses qu’il faut éviter de faire, c’est la comparaison des enfants entre eux. Si l’un des enfants est très bavard avec vous, vous n’aurez pas besoin de lui demander avant qu’il se confie.

Alors imaginez un peu appliquer la même chose à un autre enfant qui lui, est très réservé. Vous penserez à tort qu’il n’a rien à dire ou qu’il n’a pas envie de discuter. Alors qu’il suffirait de se rapprocher de lui, de le mettre en confiance, pour qu’il se confie.

De même, certains enfants ont besoin qu’on leur répète la même information 3 fois pour la saisir alors qu’une demi-fois suffit amplement pour les autres. Le plus drôle, c’est que dans un autre domaine, les tendances peuvent s’inverser.

Prenons l’exemple de moi et de l’un de mes frères. Quand on parlait de maths au collège, mes antennes captaient à 1000 à l’heure, les siennes non. Mais quand on parlait d’informatique, les tendances s’inversaient aussitôt. Parfois, c’est aussi une question de centre d’intérêt. Cela dit, n’allez pas penser que je suis une amoureuse des maths

Le réflexe du GPS

Dans 400 m, tournez à gauche. Dans 800 m, tournez à droite. Dans 300 m, votre destination sera à votre gauche. Vous êtes arrivé à destination. On n’est pas encore très habitués au GPS au Bénin, mais nombreux sont ceux qui l’ont déjà utilisé au moins une fois.

Les coachs experts ont ce réflexe de GPS, à quelques détails près. Ce qu’ils avaient en commun, c’est qu’ils ne commençaient jamais leurs phrases par “voudrais-tu”, “penses-tu que” etc. Ils adressaient les directives à l’impératif, sans être des tyrans.

La première différence est qu’ils utilisaient le langage du talent code, en parfait accord avec les recommandations de Carol Dweck, conformément à sa théorie sur le growth mindset et le fixed mindset.

Il y a principalement 3 types de phrases qui sont utilisées : 

  • les phrases challengeantes ou motivationnelles : j’ai entendu dire qu’un tel a fait telle chose, je pense que tu as mieux à offrir au fond de toi ;
  • les phrases encourageantes : bon travail, joli tir, joli coup de pied, joli coup de pinceau, voilà on y est, parfait tu l’as ;
  • les phrases directives : fais ça, pas ça ou ici, pas ici. 

La particularité de ces phrases est qu’elles sont prononcées au cours de l’effort et qu’elles sont designées pour favoriser l’enroulement de la myéline autour des fibres nerveuses. Elles valident les gestes ou résultats qui sont corrects, mais rebondissent automatiquement sur ce qui est mal fait et indiquent comment corriger ça.

Bien évidement, pour être capable de reconnaître aussi vite ces détails et interagir en direct avec le sujet, il faut avoir une matrix solide, une perspicacité bien assise et avoir suffisamment pratiqué. Ne vous blamez donc pas si votre réactivité est lente à vos débuts.

L’honnêteté théâtrale

Daniel Coyle a également remarqué que les coachs experts, étaient capables de “jouer des rôles” différents tout au long des séances de pratique. Ils pouvaient être très sérieux durant une seconde, puis très chaleureux la seconde d’après.

Ils savaient calibrer l’énergie qu’ils renvoyaient à chaque moment. Et pour ceux qui travaillaient avec des stars, ils avaient un style et une personnalité atypiques ou pour le moins différents de ce qu’on a l’habitude de voir.

Toutes les disciplines ne se coachent pas de la même manière

Même si les vertus citées plus haut sont celles que possèdent les experts du coaching, il y a quelques nuances. Celles-ci reposent sur le fait que certaines disciplines sont basées sur des règles strictes et bien définies tandis que d’autres nécessitent plus de flexibilité.

Les disciplines comme le football, l’actorat ou l’écriture par exemple nécessitent plus de flexibilité. En revanche, le violon, la gymnastique, le golf et bien plus encore reposent sur des règles de pratique bien définies.

Ici, il ne s’agit pas des règles du jeu, mais des règles qui font la pratique elle-même. Par exemple, le jury notera un gymnaste sur la manière dont il positionne les différentes parties de son corps dans chaque figure réalisée.

Si vous n’avez pas appris à gérer le positionnement de chaque partie de votre corps auparavant, votre figure peut être globalement ressemblante mais bourrée de fautes dans les détails.

Par contre, au football, on se fout de savoir si le joueur est droit au moment de taper dans le ballon, tant qu’il n’utilise pas une partie du corps qui est interdite et tant que son geste permet d’atteindre le but visé.

Dans son livre, Coyle compare même la circuiterie nerveuse idéale des joueurs de football à une haie géante de plantes grimpantes. En revanche, celle d’un violoniste ressemblerait plus à une série de parcours précisément définis pour recréer un ensemble unique de mouvements idéaux.

Dans les incubateurs de football où le futsal était joué, le réflexe du GPS n’était pas utilisé par les coachs pendant que les jeunes jouaient. Parce qu’ils devaient s’habituer à l’improvisation en raison de la nature du jeu. Si on devait constamment les interrompre en plein jeu pour identifier les erreurs, on romprait les circuits qui se renforcent en réponse à la spontanéité et à la vigilance durant un match.

Bien évidemment, il est nécessaire de faire des corrections au niveau de certains détails propres à chaque joueur : sa façon de taper dans le ballon, son esprit d’équipe ou non, les volets qu’il doit travailler pour être plus performant, la technique, etc. 

En revanche, dans les écoles de musique, il fallait d’abord maîtriser un certain nombre de mouvements de base avant de pouvoir passer au niveau supérieur. Si un joueur de guitare, de violon ou de piano ne connaît pas les notes, ne sait pas bien tenir son instrument ou reconnaître les différentes touches, il aura du mal à produire de belles mélodies de manière volontaire et reproductible.

Ce que vous devez absolument retenir de l’ignition

L’ignition est le deuxième élément du talent code. C’est le processus par lequel vous débloquez le réservoir d’énergie fermé à triple tours qui se trouve au fond de votre subconscient. Pour le débloquer, la volonté est insuffisante, il faut plutôt passer par des signaux qui touchent directement le subconscient qu’on appelle les signaux primitifs. Ces signaux doivent créer soit : 

  • un sentiment d’appartenance actuel ou un besoin d’appartenance futur ;
  • un sentiment d’insécurité ou un besoin de sécurité futur ;
  • un sentiment d’accéder à une opportunité rare ou exclusive.

L’ignition n’est pas un processus qui se résume à un seul signal primitif mais à la succession de signaux primitifs constants. Le tout premier signal que vous recevez est celui qui crée chez vous le désir ardent de maîtriser une compétence, un domaine ou un métier. La motivation qu’il génère est bien au-delà de celle d’une simple envie, c’est un désir qui vous touche dans les tripes.

Cependant, pour maîtriser cette compétence, ce domaine ou ce métier, le deep practice est la prochaine étape. Il demande beaucoup d’efforts, d’énergie, de passion et de temps. On ne devient pas CR7, Mozart ou Einstein juste en s’intéressant à un sujet. Il faut en être obsédé. 

Et pour maintenir une telle obsession sur le long terme, il vous faut de l’énergie sur le long-terme. Cette énergie dort déjà dans le réservoir de votre subconscient, et pour la réveiller, vous devez être constamment exposé à des signaux primitifs.

En pratique, ces signaux passeront par votre environnement physique (fréquentations, lieu de travail, habitat), virtuel (réseaux sociaux, télévision) et mental (mindset, psychologie).

Beaucoup de talents meurent, non parce qu’ils n’étaient pas destinés à briller, mais parce qu’ils n’ont pas été plongés dans le bon environnement. Alors désormais, quand on vous dira que vous êtes la moyenne des 5 personnes que vous fréquentez, vous pourrez frimer en rajoutant que cela s’explique par les signaux primitifs que ces personnes vous renvoient constamment à travers leurs actes, leurs mots et leur système de pensées.

Vous savez aussi désormais que si vous peinez à évoluer dans un domaine, il est peut-être temps d’analyser votre environnement et d’identifier les signaux primitifs qui gouvernent vos actes depuis longtemps.

Par ailleurs, être un coach ou formateur expert repose sur 4 vertus : matrix, perspicacité, réflexe du GPS et honnêteté théâtrale. A cela s’ajoute la vertu 4+1 qui consiste à faire la différence entre les disciplines dont la maîtrise repose sur des règles strictes et celles qui demandent beaucoup plus de flexibilité.

Avant de partir, laissez-nous un commentaire sur l’utilité de cet article. Cela permettra à plus de personnes de le découvrir et nous permettra d’améliorer nos prochaines parutions !  

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3 réponses à “Le talent code : résumé du livre de Daniel Coyle, partie 2”

  1. […] ici pour accéder au prochain numéro, mais avant, laissez-nous un commentaire sur l’utilité de cet […]

  2. Avatar de TIDJANI Abdou-Sobour
    TIDJANI Abdou-Sobour

    C’est vrai un plaisir de lire cette deuxième partie qui est tellement plus intéressante que la première partie mais à condition de lire la première partie. Honnêtement, c’est comme si on venait de me donner des clés pour lire une carte qui m’a été donné dans la partie Une.
    Je félicite vraiment l’effort de conscision.
    Les mots me manquent, ce qui est rare mais aujourd’hui je suis à la place de ceux que je mentore. Merci beaucoup LTC. C’était plus qu’un coaching, mais un mentorat. Je n’hésiterai pas à revenir et à lire et relire jusqu’à intégrer jusqu’au moindre détail de ces enseignements. Je veux pouvoir vivre ça en fait ma matrix.
    LTC tu es la meilleure
    Excuse moi si je veux garder cet enseignement juste pour Moi, pour ajouter un peu de mystique dans mes interventions 😅😅😅

    1. Avatar de Thilda GODONOU

      Le plaisir est doublement partagé, monsieur le mystique 😂

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